ArchivesPortraits de la ville dans les années 1960 et 1970
L'urbanisation a été un des grands phénomènes de la société moderne depuis le début du 20e siècle.
Photo : Radio-Canada / Henri Paul
Depuis le début du 20e siècle, l’ensemble de la planète, y compris le Canada et le Québec, s’est fortement urbanisé. Plusieurs reportages présentés à Radio-Canada pendant les années 1960 et 1970 nous révèlent comment est perçu le fait de vivre en ville, et notamment à Montréal, durant cette période.
La ville : un lieu incontournable et un objet de réflexion
Quelque chose vous dit que le monde est riche, plein de surprises, et que vous y êtes en plein milieu . Voilà ce qui attire les gens à la ville de toutes parts.
La ville n’est pas une réalité nouvelle.
Cependant, depuis un ou deux siècles, l’augmentation de la population urbaine s’est grandement accélérée.
En 1900, approximativement 16,8 % de la population mondiale habitait dans les villes.
Ce nombre était passé en 1980 à 39,3 %.
Pendant la même période, la population urbaine au Canada a crû de 35 % à 75,6 %.
Une proportion importante de l’humanité résidait donc en ville à la fin des années 1970.
Documentaire sur les avantages et les inconvénients de vivre en ville. Gilles Dupuis est le narrateur du documentaire.
Ce lieu de vie suscite de multiples réflexions sur les avantages et les inconvénients de vivre en ville, comme en témoigne ce documentaire réalisé par Richard Donovan et diffusé le 26 janvier 1979 à l’émission Environnement.
Ce documentaire utilise beaucoup d’images et de scènes prises à Toronto qui montrent la Ville Reine telle qu’elle se présentait depuis les années 1960.
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Un lieu de vie à la fois admiré et décrié
La grande ville moderne, celle dont on va causer ce soir, m’apparaît comme quelque chose de fondamentalement différent de ce qu’on a appelé la ville. […] À mon avis, il y a eu un tournant au début du 20e siècle.
En 1901, selon le recensement effectué au Canada, la ville de Montréal comptait 267 000 habitants.
En 1961, ce chiffre était passé à 2,1 millions de résidents.
Montréal est alors la métropole du Canada et, de beaucoup, la plus populeuse des agglomérations de la province de Québec.
Table ronde auxquels participent Solange Chalvin, Branco Belovic et Louis Martin sur le concept de la ville dans la vie moderne.
Le 12 mai 1966, l’émission Défis nouveaux, qu’anime Bertrand Gagnon, présente une table ronde à laquelle participent l’écrivaine et journaliste Solange Chalvin, le chansonnier et universitaire Branco Belovic et le journaliste Louis Martin.
Ces derniers définissent tour à tour ce qu’est, pour chacun d’entre eux, le concept de la ville, comment ils voient l’évolution de la ville de Montréal et l’intégration des Québécois francophones dans le processus d’urbanisation.
Cette table ronde est également illustrée par une multitude d’images qui nous montrent l'aspect de la ville de Montréal dans les années 1960.
Que faire quand une ville dépérit?
Le développement des villes n’est pas toujours linéaire. Les villes progressent et prospèrent.
Elles peuvent aussi péricliter.
Dans les années 1960, on assiste, en parallèle à l'expansion des villes, à l’attrait grandissant des banlieues pour une partie importante des citoyens.
Durant les années 1970 et 1980, Montréal subit un déclin de son économie et de sa population et perd sa place au profit de Toronto comme métropole du Canada.
Plusieurs se demandent à l’époque comment relancer la situation chancelante de la principale ville du Québec.
Reportage de l'animateur Donald Dodier sur les manières de contrer le déclin de Montréal à la fin des années 1970.
Le constat de la décroissance de Montréal et la recherche de pistes de solutions pour contrer celle-ci fait l’objet d’un reportage que présente Donald Dodier, animateur de l’émission Science réalité, le 7 mars 1979.
On retrouve dans ce reportage des entrevues avec l’urbaniste Louise Roy, le directeur de l’École d’architecture de l’Université de Montréal, Jean-Claude Marsan, et Guy Legault, directeur des Services de l’habitation de la Ville de Montréal.
On observe que cette période a été particulièrement difficile pour la métropole québécoise.
Mais Montréal a quand même réussi à renverser ce déclin depuis quelques années.
