Importante pénurie de personnel au laboratoire médical de Maria
Le CISSS n'a pas l'intention de faire appel à de la main-d'œuvre d'agences privées à son laboratoire de Maria et ajoute que les laboratoires de la région n'y ont plus recours depuis le 31 mars. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
La pénurie de techniciens de laboratoire à l'hôpital de Maria préoccupe l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Le syndicat soutient que 25 quarts de travail sont à découvert, uniquement pour le mois de mai.
Présentement, nos laboratoires sont sur le respirateur artificiel
, lance d’entrée de jeu la représentante pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine à l’APTS, Jenny Tardif.
L'APTS déplore que la pénurie de main-d'œuvre, à la suite de départs à la retraite ou de départs volontaires, crée une énorme pression sur le personnel en place qui doit assurer les analyses 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Jenny Tardif, représentante nationale de l’APTS en Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine
Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois
C’est une obligation légale et l’employeur peut forcer les gens à couvrir plus d’un quart de travail dans une journée et plusieurs quarts de travail dans une semaine puisque nous sommes un service essentiel
, explique Mme Tardif.
L'APTS explique que cette situation précaire entraîne une surcharge de travail et demeure préoccupante puisqu’elle arrive plus tôt en mai, avant même le début de la période critique de remplacements des vacances estivales.
Les équipes sur place gardent le cap, mais à quel prix? Leur santé psychologique est précaire, la conciliation travail-famille est difficile et ils et elles doivent mettre leur vie familiale sur pause, ce qui entraîne une détresse psychologique qui est quand même importante et la direction a dû mettre en place du soutien psychologique
, ajoute la représentante syndicale.
Une situation qui ne serait pas unique
Le Centre de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, qui gère les quatre laboratoires gaspésiens, explique que le manque de relève et les défis de recrutement dans ce secteur sont des enjeux présents partout au Québec, et pas seulement en Gaspésie.
Le Centre de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent assure la gestion des laboratoires médicaux de la Gaspésie, à Gaspé, Chandler, Maria et Sainte-Anne-des-Monts.
Photo : Getty Images / Cultura RF
On reconnait toutefois que la situation est davantage critique à Maria, avec le départ à la retraite de trois personnes d'ici cet été au sein de l'équipe de 14 technologistes médicaux.
Mais aucun bris de services n'est envisagé malgré cette situation et une finissante ainsi qu'un stagiaire viendront en renfort au cours des prochains mois.
La collaboration avec le syndicat, elle est très importante, elle existe et on essaie notamment de voir comment on peut réaménager les horaires de travail, pour les rendre plus optimaux
, explique le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent Gilles Turmel.
Le CISSS n'a pas l'intention de faire appel à de la main-d'œuvre d'agences privées à son laboratoire de Maria et ajoute que les laboratoires de la région n'y ont plus recours depuis le 31 mars.
Comme employeur, évidemment, on tente de recruter de nouveaux diplômés ou de recruter des technologistes à la retraite et de convaincre des technologistes qui ont travaillé dans des agences dans le passé et qui ne le font plus, pour ramener ces gens-là dans le réseau public
, assure le porte-parole.
La situation serait stable dans les laboratoires de Gaspé, Chandler et Sainte-Anne-des-Monts, selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent.
