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Agression sexuelle : 300 plaignants se joignent au recours collectif contre le Stampede

L'extérieur du palais de justice à Calgary.

Les avocats des demandeurs et du Stampede étaient en cour mardi, notamment pour informer le juge Paul Jeffrey, de la Cour du Banc du Roi de la façon dont les 9,5 millions de dollars de dommages et intérêts seront distribués aux victimes. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / David Bell

Radio-Canada

Environ 300 personnes se sont jointes à un recours collectif contre le Stampede de Calgary. Parmi les demandeurs, certains appartiennent à la troisième catégorie, soit celle regroupant les personnes ayant subi les plus graves préjudice,s liés notamment à des cas d'exploitation sexuelle, de pornographie juvénile et de leurre.

Après avoir admis à l'automne dernier sa négligence et son manquement à ses obligations dans cette affaire, le Stampede a accepté, en février, de payer tous les dommages-intérêts, dont le montant s’élève à 9,5 millions de dollars.

L’affaire concerne un certain Philip Heerema, condamné en 2018 à 10 ans de prison après avoir plaidé coupable à des accusations d'agression sexuelle, d'exploitation sexuelle, de pornographie juvénile et de leurre. Il a récemment obtenu une libération conditionnelle de jour.

Les avocats des demandeurs et du Stampede étaient en cour mardi pour informer le juge Paul Jeffre,y de la Cour du Banc du Roi, de la façon dont les 9,5 millions de dollars seront distribués.

Il s’agissait aussi d’élaborer les détails d'un plan visant à aviser tous les membres potentiels du recours collectif d'une prochaine audience d'approbation du règlement.

Nous espérons également que c'est le début d'un nouvel avenir pour les membres de l'action collective, dont beaucoup ont été gravement perturbés par [Philip] Heerema et par l'incapacité du Stampede à les protéger, a déclaré Carsten Jensen, l'un des avocats.

Philip Heerema sortant du palais de justice à Calgary.

Philip Heerema a notamment utilisé son poste au sein de la troupe The Young Canadians pour attirer et préparer de jeunes garçons à des relations sexuelles entre 2005 et 2014, ainsi qu'en 1992.

Photo : Radio-Canada / James Young

Prédateur sexuel de longue date

Philip Heerema avait aussi admis avoir utilisé son poste au sein de la troupe The Young Canadians, qui se produit chaque année au Stampede de Calgary, pour attirer et préparer six garçons à des relations sexuelles entre 2005 et 2014, ainsi qu'en 1992.

Il avait travaillé pour The Young Canadians pendant 36 ans, d'abord, en tant qu'artiste, puis en qualité d'employé. Les jeunes de cette école, composés principalement d'adolescents, sont présentés chaque soir dans le Grandstand Show du Stampede de Calgary.

Mardi, le juge Paul Jeffrey a entendu qu'il y a trois catégories de demandeurs qui recevront une compensation en fonction du niveau de préjudice qu'ils ont subi.

Les anciens membres de The Young Canadians qui n'ont pas été des victimes de Philip Heerema recevront un paiement modeste.

Les personnes, qui n'ont pas été directement lésées par M. Heerema, mais qui ont été témoins d'incidents, font partie du deuxième groupe.

Le solde du règlement ira à environ deux douzaines de personnes qui ont été directement victimes de Philip Heerema.

À la recherche d'autres victimes

Les avocats sont maintenant chargés de rechercher le plus grand nombre possible de victimes potentielles, directement concernées, en utilisant divers moyens, tels que les médias sociaux, les communiqués de presse, les sites web. Ils devront, par ces moyens, les informer de leur droit de participer à l'audience d'approbation du règlement, notamment en invoquant le droit de s'opposer au règlement.

Le Calgary Stampede doit également publier un avis sur son compte Instagram.

Nous pensons que la plupart des personnes susceptibles d'avoir été touchées ici ont été informées, a dit l’avocat Carsten Jensen, de la firme JSS Barristers.

Une fois que le juge aura approuvé le règlement lors de l'audience en juin, les demandeurs seront soumis à un processus d'évaluation qui tiendra compte des traumatismes subis, afin de déterminer dans laquelle des trois catégories ils doivent être classés.

Avec les informations de Meghan Grant

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