Les campements de fortune seront démantelés à Granby

Malgré une interdiction de la Ville de Granby, des personnes itinérantes ont installé un peu moins d'une dizaine d'abris temporaires dans le boisé du cimetière Notre-Dame.

Jeudi dernier, la Ville de Granby a en effet annoncé que les campements ne seront plus tolérés et qu'elle abandonne son projet de lieux désignés pour établir des campements. L'année dernière, le parc Fisher faisait par exemple partie de ces lieux « de tolérance ».

La mairesse de Granby, Julie Bourdon, est catégorique : ces campements devront être démontés. Nous avons une équipe interdisciplinaire qui va intervenir auprès de ces personnes qui sont vulnérables, qui ont besoin d'accompagnement. C'est notre souci aussi de savoir comment les accompagner. Par la suite, un avis sera donné [et] le campement sera démonté, dit-elle.

Mme Bourdon indique que des lits sont disponibles au Seuil de tolérance pour les personnes qui en ont besoin. On travaille aussi avec les organismes communautaires à mettre en place une halte-répit, un refuge 24 h sur 24 et sept jours sur sept.

Les lieux de tolérance n'étaient pas la solution ultime, la solution parfaite, ajoute-t-elle.

Notre souci demeure d'accompagner ces personnes vers les services et de s'assurer que des interventions sont faites pour les soutenir dans tout ce qu'elles peuvent vivre.

Elle dit aussi être consciente que les campements ne disparaîtront pas. La réalité de l’itinérance est un peu partout. Ce qu’on souhaite, c’est vraiment d’être en mesure d’intervenir auprès de ces gens-là, de leur offrir les services dont ils ont besoin et de les accompagner pour éventuellement les sortir de la rue, soutient la mairesse.

Des intervenants de divers organismes et le Service de police de Granby sont déjà sur le terrain pour aider ces gens. Il n’y a pas eu de déplacement pour l’instant. On est en rencontre, on les sensibilise. C’est sûr qu’on leur a mentionné qu’on allait les faire déplacer cette année, qu’il n’y aura pas de lieu de tolérance. Il y en a qui se sont déplacés suite à ça. Des démantèlements, on n’en a pas encore eu cette année, précise le lieutenant Claude Raymond.

L’an dernier, Granby estime que 50 personnes vivaient dans la rue et que 150 autres personnes étaient dans une situation d’itinérance invisible.