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Violents affrontements entre manifestants à Los Angeles sur le campus d’UCLA

Un manifestant masqué frappe à coups de bâton sur une clôture de sécurité.

De nombreux affrontements violents ont éclaté dans le campus d'UCLA entre des groupes pro-Israël et pro-Palestine armés de bâtons, de projectiles et de pièces pyrotechniques.

Photo : Reuters / David Swanson

Agence France-Presse

Des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi, en marge d'un rassemblement propalestinien dans le campus de l'Université de la Californie à Los Angeles (UCLA), selon la police et des images retransmises par les télévisions américaines.

À la demande d'UCLA, en raison de nombreux actes de violence commis dans le campement à l'intérieur du campus, le LAPD intervient pour assister la police de l'université et restaurer l'ordre et la sécurité, a annoncé la police de la ville de Los Angeles sur X.

Les heurts ont commencé après que des contre-manifestants ont tenté d'enfoncer une barricade faite de barrières et de panneaux de contreplaqués improvisée autour du campement propalestinien. Les manifestants et contre-manifestants armés de bâtons, de projectiles divers et de pièces pyrotechniques se sont ensuite affrontés, certains ont été blessés.

La police de New York a délogé mardi soir des manifestants propalestiniens barricadés dans un bâtiment de l'Université Columbia, intervenant manu militari dans l'épicentre de la mobilisation propalestinienne dans les campus américains.

Comme ailleurs, les étudiants de Columbia, université privée, veulent que la direction coupe les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël.

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Un campus d'élite du nord-est, l'Université Brown à Providence, dans le Rhode Island, a annoncé un accord avec les étudiants : démantèlement du campement contre un vote de l'université en octobre sur d'éventuels désinvestissements de "sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza".

Des hommes tirent une clôture de sécurité.

Les affrontements ont éclaté autour du campement érigé par des manifestants propalestiniens sur les terrains du campus.

Photo : Reuters / David Swanson

Depuis deux semaines, de nombreux dirigeants d'universités à travers les États-Unis font face à des manifestants, parfois quelques dizaines seulement, qui occupent leur campus pour s'opposer à la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas.

Des étudiants propalestiniens ont ainsi établi un campement en plein cœur du campus d'UCLA, sur une pelouse entourée de barricades.

Le chancelier d'UCLA, Gene D. Block, avait mis en garde, avant ces heurts, contre la présence de personnes extérieures à l'université.

Dimanche, des militants propalestiniens et pro-israéliens, soutenus par de nombreux manifestants extérieurs au campus, en étaient venus aux mains, avec des bousculades et des insultes.

Beaucoup de manifestants et de contre-manifestants pratiquent leur militantisme de manière pacifique. Mais d'autres emploient des méthodes franchement choquantes et honteuses, a écrit le chancelier dans un message posté mardi sur le site de l'université.

Nous avons été témoins d'actes de violence. Ces incidents ont provoqué, tout particulièrement chez nos étudiants juifs, une profonde anxiété et de la peur.

Une citation de Gene D.Block, chancelier d'UCLA

La vague de protestation contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza s'étend dans les universités américaines depuis dix jours. Le mouvement est parti de Columbia, où 100 personnes avaient été interpellées le 18 avril.

Depuis, des centaines d'autres personnes – étudiants, enseignants et militants – ont été interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.

Une rangée de policiers munis de casques et de matraques.

Les policiers sont intervenus pour calmer les esprits et tenter de contenir les affrontements.

Photo : Reuters / David Swanson

Les images de policiers antiémeute intervenant dans les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde, rappelant des événements similaires aux États-Unis lors de la guerre du Vietnam.

Les manifestations ont ravivé le débat tendu depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, sur la liberté d'expression, un droit constitutionnel, et des accusations d'antisémitisme.

Le pays compte le plus grand nombre de juifs dans le monde après Israël, et des millions d'Américains arabo-musulmans.

À six mois de la présidentielle dans un pays polarisé, ce mouvement estudiantin a fait vivement réagir le monde politique.

Joe Biden doit faire quelque chose contre ces agitateurs payés, a déclaré mardi soir sur Fox News le candidat républicain Donald Trump. Il nous faut mettre fin à l'antisémitisme qui gangrène notre pays aujourd'hui, a-t-il ajouté.

Alors que l'Université Columbia est plongée dans le chaos, Joe Biden est absent, parce qu'il a peur de s'attaquer au sujet, a écrit sur X le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson dans la soirée. Il réclame depuis longtemps le départ de sa présidente, Minouche Shafik.

Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche et ne représente pas un exemple de manifestation pacifique, avait tonné avant l'intervention de la police John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale du président démocrate Joe Biden.

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