•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Malgré la hâte de prendre la mer, les pêcheurs de homard de Miscou songent à la sécurité

Des bateaux à quai

À Miscou, comme ailleurs dans la Péninsule acadienne, les pêcheurs de homard n'attendent que le signal de départ pour la nouvelle saison.

Photo : Radio-Canada / René Landry

À quelques jours de l'ouverture de la saison de pêche au homard, à Miscou, où deux pêcheurs ont perdu la vie au début de la pêche, l'an dernier, la sécurité semble prise très au sérieux par les pêcheurs même s'ils trépignent d'impatience de pouvoir sortir en mer.

Pêches et Océans n'a pas donné son feu vert à l'ouverture de la pêche au homard dans la Péninsule acadienne, mercredi en raison des vents. Une décision qui déçoit certains pêcheurs. Ils auraient voulu mettre les casiers à l'eau ce mercredi, par vents faibles.

Y'en a qui ne sont pas contents, croit le pêcheur Jean-Pierre Bezeau mais il pense que la décision a peut-être été prise au regard du drame de l'an dernier quand deux pêcheurs de Miscou étaient morts lors de l'ouverture de la pêche après être tombés à l'eau. Selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada, le bateau était « très chargé » de casiers.

Personne ne veut voir ça de nouveau, poursuit Jean-Pierre Bezeau. Il n'est pas fâché. Mais il comprend ses collègues pêcheurs qui le sont.

Des bateaux à quai

Même s'ils ont hâte de prendre le large, les pêcheurs de Miscou ont en mémoire leurs deux collègues qui ont perdu la vie, le printemps dernier, au début de la pêche.

Photo : Radio-Canada / René Landry

On veut aller pêcher, c'est normal, dit-il. Ça nous tourmente. Moi je suis debout depuis cinq heures ce matin, je veux savoir ce qui se passe, là.

Le capitaine du bateau à bord duquel il pêche, c'est son père, Simon Bezeau, qui a 80 ans.

Même s'il admet qu'il est moins pressé à prendre le large qu'à ses premières années de pêche, il comprend tout à fait, lui aussi, ses collègues. Je peux mettre à leur place. Et je n'ai pas de misère à les comprendre.

Un homme près d'un quai

Simon Bezeau fait la pêche depuis longtemps, comme l'ont fait avant lui son père et son grand-père.

Photo : Radio-Canada / René Landry

Toutefois, il croit avoir remarqué que cette année les gars ont mis un peu moins de trappes dans leurs bateaux pour être plus safe dans le vent.

Jean-Pierre Bezeau raconte qu'un membre de leur équipage, un grand ami d'un des pêcheurs disparus l'an dernier, est repassé derrière lui pour vérifier les casiers à bord du bateau.

Il s'est assuré qu'on avait bien attaché les casiers pour que rien ne bouge, raconte-t-il. Il a dit qu'il ne voulait pas qu'il arrive quelque chose.

Deux hommes près d'un bateau de pêche au homard

Jean-Pierre Bezeau pêche le homard à bord de La belle blonde 2, dont son père, Simon, est toujours le capitaine.

Photo : Radio-Canada / René Landry

De plus, dès le premier juin prochain, le port du gilet de sauvetage sera obligatoire à bord des bateaux. Il s'agit d'une autre de ces mesures mises en place pour tenter d'éviter une nouvelle tragédie.

Même s'ils n'en parlent pas beaucoup, les pêcheurs n'ont pas oublié leurs collègues disparus l'an dernier. Tu perds des amis de même... mentionne Simon Bezeau. Quand je pense à ça... c'est triste.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.