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Ultime cri du cœur du maire Bastille pour le maintien du traversier à Rivière-du-Loup

« Nous l’arracher, c’est faire fi de ce que nous sommes », écrit le maire de Rivière-du-Loup aux élus de l'Assemblée nationale au sujet du service de traversier entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix.

Le traversier à quai à Rivière-du-Loup.

Mario Bastille a écrit aux 125 parlementaires à Québec pour les persuader de maintenir la traverse à Rivière-du-Loup.

Photo : Radio-Canada / Alain Fournier

À quelques semaines du dépôt de l'étude d'opportunité concernant l'avenir du service de traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon auprès du Conseil des ministres, le maire de Rivière-du-Loup y va d'une ultime tentative pour garder le port d'attache actuel. Mario Bastille a écrit aux 125 parlementaires à Québec mardi pour les sensibiliser à l'enjeu.

J'ai besoin de vous, écrit le maire dans cette missive émotive sous forme d'appel à l'aide adressé aux élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) et des partis d'opposition. Le lien fluvial célébrait samedi son 115e anniversaire d'existence.

La traverse de Rivière-du-Loup, c’est en quelque sorte notre toit du stade olympique, notre pont de l’île d’Orléans ou encore l’expression de notre langue et de notre culture, peut-on y lire.

Nous l’arracher, c’est faire fi de ce que nous sommes, c’est nier la volonté de toute une région en se basant strictement sur des considérations pécuniaires.

Une citation de Extrait de la lettre de Mario Bastille adressée aux 125 élus de l'Assemblée nationale
Après la période de questions, la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et Mario Bastille ont rencontré la ministre Geneviève Guilbault en compagnie de Monsef Derraji et de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.

Dans un autre coup d'éclat, des représentants de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et des représentants de la Ville, dont le maire Bastille, sont débarqués à l'Assemblée nationale en février et ont rencontré la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Début mars, trois armateurs ont répondu à l'appel d'intérêt lancé par la Société des traversiers du Québec (STQ) pour gérer le service de traversier entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix, qui inclurait les opérations de dragage nécessaires au quai de Rivière-du-Loup en raison de l'envasement qui s'y produit.

Cette étape a longtemps été qualifiée de dernière pierre avant que Québec ne tranche dans ce dossier, qui fait couler beaucoup d'encre depuis plus de trois ans. La décision finale sera prise par le Conseil des ministres.

Dans sa correspondance, le maire Mario Bastille ne cache pas le fait qu'il existe des enjeux qui forcent la STQ à chercher des solutions. Mais si notre traverse [...] a su traverser le temps et créer tout un écosystème économique autour de sa présence chez nous, nous ne comprenons toujours pas pourquoi il faudrait nous l’enlever pour en poursuivre l’opération. Des solutions ont été présentées, mais on ne sent pas d’ouverture de la part de la STQ.

Le NM Trans-Saint-Laurent quittant le quai de Rivière-du-Loup.

Le débarcadère de Rivière-du-Loup (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marie-Christine Rioux

En décembre dernier, la Société des traversiers révélait que le maintien du traversier à Rivière-du-Loup serait deux fois plus cher qu'un déménagement au port de Gros-Cacouna, tout en assurant que les deux destinations auraient le même niveau de service. Radio-Canada a appris que la facture de la première option se situe entre 650 et 700 millions de dollars.

La STQ a également évoqué la réglementation plus stricte entourant le dragage ainsi que la question de la profondeur d'eau au quai de Rivière-du-Loup au cours de cette conférence de presse.

Ce dossier vous touche toutes et tous, peu importe qui vous êtes, quel est votre statut ou quelles sont vos responsabilités, écrit celui qui dit avoir perdu confiance en la société d'État dans le dossier.

Mario Bastille, Greta Bédard, Amélie Dionne et Suzanne Rhéaume, tous les quatre attablés lors d'une conférence de presse.

De gauche à droite : Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup, Greta Bédard, présidente-directrice générale de la Société des traversiers du Québec, Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, et Suzanne Rhéaume, mairesse de Cacouna, réunis en conférence de presse en décembre dernier (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Édouard Beaudoin

Une traverse populaire et appréciée

Sa lettre revient sur la mobilisation des acteurs politiques, économiques et même des citoyens pour le maintien du port d'attache à Rivière-du-Loup. Je me fais donc le porte-parole d’une cause qui dépasse ma ville, fier de l’appui de 86 % de ma population, des préfets des 4 MRC environnantes, des gens d’affaires et de l’industrie du tourisme de la région.

En plus d'être inscrite dans l'ADN des Louperivois, la traverse, pas qu’un simple bateau, constitue un emblème national, un des rares joyaux au sein de la flotte de la STQ qui inspire la confiance et qui fait rayonner le Québec auprès de centaines de milliers de touristes qui l’empruntent chaque année, selon le maire Bastille.

Je désire rappeler au premier ministre, tel qu’il me l’avait personnellement demandé, que nous désirons conserver notre traverse et qu’à peu près tout le monde chez nous est derrière moi, conclut le maire Mario Bastille.

En marge de l'apparition de représentants de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et de la Ville de Rivière-du-Loup à l'Assemblée nationale en février dernier, le Parti libéral du Québec et Québec solidaire se sont prononcés en faveur du maintien du port d'attache à Rivière-du-Loup, tandis que le Parti québécois a dénoncé la lenteur de la démarche.

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