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Traverse de Rivière-du-Loup : le dossier rebondit à l’Assemblée nationale

Le PLQ exhorte le gouvernement Legault à maintenir le service de traversier à Rivière-du-Loup.

Après la période de questions, la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et Mario Bastille ont rencontré la ministre Geneviève Guilbault, en compagnie de Monsef Derraji et de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.

Le maire Mario Bastille a plaidé sa cause auprès de la ministre des Transports, avec à ses côtés Claudette Migneault, pdg de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, et Denis Lagacé, directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup.

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Des représentants de la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup et le maire, Mario Bastille, ont fait une apparition surprise à l'Assemblée nationale, mercredi matin, pour réclamer le maintien du port d'attache de la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix. Le Parti libéral du Québec (PLQ) a pris la balle au bond en pressant Québec de trancher rapidement sur l’avenir du lien fluvial.

La pdg de la Chambre de commerce et le maire de Rivière-du-Loup sont là, dans les tribunes, a montré du doigt le député libéral et porte-parole en matière de transports Monsef Derraji, pendant la période de questions.

Ils ont une question très simple au premier ministre : quand est-ce qu'il va aller à Rivière-du-Loup et annoncer que le quai de Rivière-du-Loup sera opérationnel?

Une citation de Monsef Derraji, député libéral et porte-parole de l'opposition en matière de Transports
Des élus de la CAQ lors de la période de question, à l'Assemblée nationale.

Au Salon bleu mercredi, le Parti libéral du Québec (PLQ) a pressé Québec de trancher rapidement sur l’avenir du lien fluvial. La ministre Geneviève Guilbault a répondu que beaucoup de travail était abattu en ce sens.

Photo : Radio-Canada

Les gens de Rivière-du-Loup tiennent à ce service essentiel et centenaire, a évoqué le député de Nelligan. Ils n'accepteront pas un déménagement du traversier. Donc, aujourd'hui, la question est très simple : est-ce que, oui ou non, il y aura l'argent nécessaire?

La ministre des Transports a répondu à l’intervention du député libéral en qualifiant le dossier de très important. C’est la première fois qu’on m’en parle ici, a fait remarquer Geneviève Guilbault, qui a souligné le travail très actif de sa collègue louperivoise Amélie Dionne dans le dossier.

Le mois dernier, la Société des traversiers du Québec (STQ) a lancé son appel d'intérêt pour trouver un armateur privé qui pourrait piloter les activités au quai de Rivière-du-Loup. Celui-ci serait également responsable du dragage, nécessaire au maintien des activités.

Geneviève Guilbault en conférence de presse.

« Il n'y a pratiquement pas une semaine » sans que Geneviève Guilbault et Amélie Dionne abordent le dossier de la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix, selon la ministre. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Ma collègue [Amélie Dionne] ainsi que la pdg de la Société des traversiers ont fait aussi plusieurs rencontres localement pour prendre en compte l'ensemble des points de vue. Et c'est justement parce que c'est particulièrement sensible et délicat qu'il faut s'assurer d'étudier toutes les options possibles, d'aller au fond des choses, de faire les rencontres et les consultations qui s'imposent, a expliqué Geneviève Guilbault.

La ministre des Transports a aussi rappelé les préoccupations liées au dragage, à la profondeur de l’eau et à la présence de bélugas dans le secteur du quai de Rivière-du-Loup. Ces facteurs ont tous été évoqués par la Société des traversiers du Québec en décembre dernier, lors de l’annonce du report de la décision.

On est en train d'évaluer tous les scénarios possibles, que ce soit l'emplacement du quai ou l'opération de la traverse. Mais quoi qu'il en soit, on est très conscients que c'est névralgique pour le secteur. On va prendre les bonnes décisions.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable
Amélie Dionne, Geneviève Guilbault, Monsef Derraji et Mario Bastille sont attablés pendant une rencontre.

Après la période de questions, la dg de la Chambre de commerce et le maire de Rivière-du-Loup ont rencontré la ministre Geneviève Guilbault, en compagnie de Monsef Derraji et de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Une délégation louperivoise au Salon bleu

Cet échange s’est déroulé sous les yeux de représentants de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et du maire, Mario Bastille, entre autres. L’ex-député libéral Jean D’Amour était aussi dans les tribunes du Salon bleu.

Notre message ne peut être plus clair et ferme : nous demandons au premier ministre de confirmer le maintien des activités de notre traverse au quai de Rivière-du-Loup, a déclaré la pdg de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.

Mario Bastille parle à des hommes dans le couloir de l'Assemblée nationale.

Mario Bastille et des commerçants sont débarqués à l'Assemblée nationale pour réclamer une décision rapide de Québec dans le dossier de la traverse.

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Au terme de l'échange du Salon bleu, une rencontre a eu lieu entre la délégation louperivoise et les élus caquistes. Même si le gouvernement refuse toujours de confirmer le futur port d'attache du traversier, le maire de Rivière-du-Loup a affirmé que ce passage à Québec aura valu la peine.

On part quand même avec le fait qu'on n'a pas de réponse concrète, pas d'engagement concret à ce moment-ci. On a fait comprendre que nous on était tannés d'attendre. […] Ça fait trois ans et demi qu'on attend.

Une citation de Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup

Un comité indépendant pour analyser les appels d'intérêts

La députée de Rivière-du-Loup, Amélie Dionne, affirme pour sa part qu'elle est sensible aux préoccupations de la Ville, de l'industrie touristique et des citoyens.

Tout le monde a hâte qu'une décision soit prise, je comprends très bien ça.

Une citation de Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup

Elle ajoute que son gouvernement est en dialogue avec Ottawa concernant les possibilités de dragage au port de Rivière-du-Loup, qui est limité dans le temps en raison notamment de la présence des bélugas.

Elle précise également que l'appel d'intérêts lancé par son gouvernement sera examiné de façon impartiale. Il y aura un comité indépendant pour l'analyse, explique-t-elle.

Le traversier à quai à Rivière-du-Loup.

Déménager le port d'attache du lien fluvial à Cacouna coûterait deux fois moins cher qu'un maintien à Rivière-du-Loup, révélait la Société des traversiers en décembre. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alain Fournier

En décembre dernier, le maire de Rivière-du-Loup avait fustigé la Société des traversiers du Québec (STQ), l'accusant d'être favorable au déménagement de la traverse à Cacouna. Il avait également accusé la STQ de manquer de transparence dans le dossier.

En plus de reporter la décision, en décembre dernier, la pdg de la STQ, Greta Bédard, indiquait qu'il coûterait deux fois plus cher de maintenir le service de traversier à Rivière-du-Loup par opposition à un déménagement à Cacouna, citant des problèmes techniques au quai louperivois.

Quelques heures plus tard, Radio-Canada révélait que le maintien des activités à Rivière-du-Loup – qui nécessiterait d'importants travaux – serait accompagné d'une facture de 700 millions de dollars pour l'État québécois. Pendant la conférence de presse, la STQ avait cependant refusé de dévoiler ces chiffres.

Avec la collaboration de Patrick Bergeron

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